Sais-tu poser les bonnes questions ?
Au travail comme au quotidien, je suis à peu près sûre que tu te poses des questions tous les jours. Des questions existentielles du style « pourquoi il y a des faux tiroirs sous les éviers ? », ou encore d’autres interrogations qui ne demandent pas de grande réflexion sur le sujet. Si, toi aussi, tu étais cet enfant débordant de questions, sache que le thème abordé va te plaire. Au programme, nous retrouvons la questiologie, soit l’art de poser les bonnes questions. Eh oui ! Il n’y pas de questions bêtes mais on peut quand même questionner intelligemment !

Commençons par un pas de côté ! Lorsque tu regardes un plan des lignes de tram de Grenoble et un plan des pistes cyclables, on retrouve deux représentations différentes montrant pourtant un seul et même lieu qui n’est autre que Grenoble. Dans la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), on utilise souvent l’expression « la carte n’est pas le territoire ». En effet, notre représentation du monde n’est qu’une seule possible parmi tant d’autres. Or, lorsque nous posons des questions, nous cherchons uniquement à confirmer notre propre carte du monde, nos propres représentations, notre propre vérité… sans réellement s’intéresser à celles de l’autre…
C’est là que Frédéric Falisse entre en jeu. Frédéric s’est posé des questions… pour savoir comment poser les bonnes questions. Une réelle question existentielle après tout ! Une chose est sûre, il a trouvé sa réponse : la questiologie !
L’art de la questiologie, c’est d’aller au-delà des questions fermées voire manipulatrices, de faire réellement avancer une situation… en somme de faire grandir ton interlocuteur, ce qui est plutôt très sympa dis donc !

C’est un schéma que l’on retrouvait beaucoup à l’époque. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Socrate. Avant, dans l’éducation, on posait des questions pour faire réfléchir afin d’éduquer. De nos jours, c’est plutôt l’inverse, on instruit, puis on pose des questions.
La questiologie peut te servir au travail, pour progresser dans ta pratique d’athlètes, lors de conflits, de négociations ou biens d’autres. En te posant en questiologue, tu vas aller chercher la réelle motivation de l’autre.
Pour cela, il y a plusieurs astuces à ta disposition comme l’utilisation de deux noms synonymes dans ta question pour aider à clarifier : « Quelles réussites construisent ce succès ? » ou encore de proposer une contradiction pour réfléchir autrement : Laquelle de nos forces va nous affaiblir ? » Pour une quête constructive, tu peux aussi formuler une question conjuguée au futur, ça fait émerger des pistes et sert à motiver !
Ta gestuelle peut aider également. Alors, non, tes talents de danseur ne sont pas demandés ici. Par exemple, si tu veux représenter deux idées, tu peux utiliser tes mains : 1 main = 1 idée. Oui, les gestes mentaux incluent dans la question peuvent aider à réfléchir et à répondre intelligemment.
A contrario, on évite les questions commençant par un verbe ou par une affirmation avec une intonation interrogative du style « Pas d’autres questions ? ».
Pas si simple, n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, tu disposes maintenant de quelques outils pour faire grandir ton interlocuteur et l’organisation pour laquelle tu travailles à travers tes questions pertinentes !
Petit clin d’œil au passage à Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia, qui nous dit que « la plupart des dommages causés par les entreprises à l’environnement ne sont pas intentionnels, ils viennent du fait qu’on ne pose pas assez de questions… »
On remercie aussi Frédéric Falisse pour ce super concept et on peut aller voir sa conférence TedX sur le sujet !